Infolettre n° 23, septembre-octobre 2025

Claire a été retrouvée vivante.
Et tout un peuple a poussé un soupir.
On a pleuré de soulagement, on a souri dans les autobus, on s’est serré un peu plus fort ce soir-là.
Parce qu’un enfant qu’on retrouve, c’est comme une lumière qu’on rallume.
Une victoire de la tendresse sur la peur.
Et c’est beau.
C’est rare.
C’est précieux.
Mais pendant qu’on espérait Claire,
des
centaines d’enfants mouraient chaque jour ailleurs.

À Gaza,
plus de 1 300 enfants ont été tués depuis la reprise des frappes en mars 2025.
Plus de 522 000 enfants sont morts de malnutrition au Soudan depuis avril 2023.
Au Yémen, ils sont
plus de 11 000 à avoir été tués ou mutilés, et des centaines de milliers à souffrir sans soins ni répit.
Pas d’alerte
Pas de battue.
Pas de miracle.
Et moi, je vois ce décalage.
Je ressens cet écart immense entre notre capacité d’amour ici,
et notre silence là-ba
s.

Marie-Pier Lacombe

L'infolettre n° 23
À la vue du génocide en Palestine, face à la guerre qui perdure en Ukraine et aux autres conflits meurtriers, particulièrement en Afrique, beaucoup de nos concitoyens et de nos concitoyennes baissent les bras et se disent impuissants. Eh bien, dans cette infolettre vous avez les outils propres à leur faire sentir qu'il est possible, et important, en agissant contre les investissements de la CDPQ (Caisse de dépôt et de placement du Québec, maintenant appeler simplement La Caisse) de rompre notre complicité tacite envers le génocide. Le mouvement écologique réussissait, il y a trois ans à faire bouger la Caisse qui annonça se retirer des énergies fossiles. C'est donc  maintenant à nous de forcer au désinvestissement dans l'industrie de la guerre.

Quelques témoignages de militaires étatsuniens ou israéliens dénonçant eux-mêmes  l'atrocité des actions du gouvernement israélien même raffermissent aujourd'hui nos motifs d'agir. D'autres personnalités israéliennes demandent aussi des sanctions sévères pour dénoncer la famine utilisée comme arme de guerre à Gaza. Un article additionnel démontre d'ailleurs toute l'énergie qu'Israël doit consacrer à répandre une propagande contraire. 

Nous complétons ce segment sur la Palestine avec les mots de Sarah Emad Al-Zak, qui vit à Gaza et à qui Pivot donne la parole à chacune de ses récentes parutions. 

Puis il se pourrait bien que les États-Unis soient en train de pousser présentement les Libanais vers une autre guerre civile. Une libano-canadienne, de son côté, nous invite à cultiver la joie pour traverser l'horreur ambiante.

Concernant l'Ukraine, l'homme qui, à son dire, devait régler cette guerre dans les 24 heures suivant son accession au pouvoir, M. Trump, a rencontré M. Poutine huit mois plus tard. Pourront-ils nous éviter un aggravement du conflit?

L'ONU peut-elle encore mettre fin au génocide qui se déroule à Gaza? Le groupe pacifiste Codepink souhaiterait que plus de pression s'exerce à cet effet. L'Organisation des Nations Unies fait par contre enquête sur le trafic d'armes et les violations des droits humains que cela permet.

Le processus vers la victimisation du Japon suite aux tragédies d'Hiroshima et de Nagasaki -t-il abouti, dans la foulée, à effacer le rôle d'agresseur joué par le pays avant et pendant la deuxième guerre mondiale? Quelle leçon  tirer des événements passés, pour que l'opposition à l'arme atomique soit maintenant plus efficace, alors même que le risque nucléaire n'a jamais été aussi présent?

L'Union internationale des scientifiques dénonce la militarisation de la science et vient soutenir le mouvement pour la paix.

Voilà qui dresse la table, et qui nous amène à mieux nous positionner pour, plus que jamais, faire échec à la guerre. Merci de nous lire et de nous appuyer.


Le comité infolettre, Jean Baillargeon, Jacques Grenier, Raymond Legault et Dominique Peschard

N'hésitez pas à nous écrire à  infolettre@echecalaguerre.org.
N.B. Les infolettres du Collectif sont disponibles sur le site du Collectif.
Israël/Palestine : le génocide se poursuit


Ce dernier article est d'abord paru en mai dernier, en anglais, et vient d'être publié en français par Pressenza. Nous avons jugé bon de l'inclure ici pour dénoncer les horribles pratiques qu'un groupe de vétérans israéliens tentent de faire connaitre dans la société israélienne depuis quelques années.

Liban

Guerre en Ukraine
Asie-Pacifique
Militarisme et armement
Travaux de l'ONU

Ailleurs dans le mouvement pour la paix
Du côté du Collectif

  • Participation active de plusieurs membres du groupe de travail à la Coalition du Québec URGENCE Palestine qui est notre priorité depuis le début du génocide en Palestine.
  • 28 août 2025. Quelques membres du groupe de travail du Collectif ont assisté à l'hommage à Serge Mongeau, décédé le 12 mai dernier. Militant infatigable pour la justice sociale, l'écologie et la paix, il avait fait partie du groupe de travail dans les premières années du Collectif. Dans les années '90, il collabore à la rédaction d'un Manifeste pour l'abolition de l'armée. Il est aussi du mouvement Nos impôts pour la paix. Il a écrit de nombreux articles sur la paix et un livre qui s'intitule Parce que la paix n'est pas une utopie. Une très belle soirée hommage, organisée par les Éditions Écosociété dont il fut un des fondateurs. De chaleureux témoignages de ses collaborateurs de différentes époques et de sa conjointe nous ont enjoint à continuer la lutte.
Maux de guerre... Mots de paix
Pour cette parution, paroles et musique seront séparés. D'abord un texte touchant amorcé en début d'infolettre:
Puis une œuvre musicale:
Nous vous proposons des notes de paix au lieu de mots dans cette œuvre inspirante. Une mise en contexte de ce choix vous aidera à en comprendre le sens.

« Le joueur d'oud Naseer Shamma se trouvait à Bagdad lors du bombardement de l'abri antiaérien d'Al-Amiriya par des avions américains le 13 février 1991.  Au lendemain de cet événement, le Pentagone avait affirmé qu'un centre de commandement se trouvait là et que les quatre cents civils tués ce jour-là servaient de boucliers.  La composition de Naseer Shamma commence par une introduction légère évoquant une scène de vie joyeuse avant le bombardement.  Après deux minutes, l'oud monte dans des tonalités aiguës figurant une sirène antiaérienne, le sifflement des bombes puis des explosions.  La musique nous invite à continuer de percevoir les victimes d'Al-Amiriya comme des alter ego vulnérables. »  (Mathias Delori, 'Derrière les « boucliers humains »', le Monde diplomatique, mars 2025, page 8) 

« Contrairement à une idée préconçue, le droit de la guerre n'interdit pas, dans l'absolu, de tuer les civils.  Il énonce la manière avec laquelle il est licite de le faire : ne pas les viser en tant que tels et corréler le nombre de victimes à l'effet militaire recherché.  Un indicateur aide les militaires à apprécier l'application de ces principes de discrimination et de proportionnalité : la valeur seuil des victimes non combattantes (VSVNC), soit le nombre de civils qu'un soldat, un opérateur de drone ou un aviateur est autorisé à mettre en danger pour une cible militaire donnée.  Avant chaque « frappe », il convient d'évaluer ses potentiels   "dommages collatéraux", et on ne larguera la bombe que s'ils peuvent rester inférieurs à la VSVNC.

Depuis octobre 2023, l'armée israélienne fixe les VSVNC à des niveaux très élevés.  Ils se situaient, au début de la guerre à Gaza, à quinze pour un simple membre du Hamas et à cent pour un cadre ou un dirigeant.  À titre de comparaison, les VSVNC établies par l'armée américaine lors de la guerre aérienne contre l'Organisation de l'État islamique (OEI) restaient le plus souvent de zéro pour les simples djihadistes et comprises entre cinq et dix pour les cadres et les dirigeants de l'organisation.  Les VSVNC israéliennes paraissent d'autant plus hautes que l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) a fait disparaître une contrainte : la difficulté d'identifier des cibles combattantes.  L'ancien chef d'état-major des forces armées israéliennes indique que, avant l'IA, le commandement israélien pouvait déterminer, grâce au renseignement humain, une cinquantaine de cibles par an, alors que la technologie lui en fournit désormais une centaine par jour. »
Calendrier

  • Du 15 au 19 septembre: Marche vers Ottawa
    Vigile de 5 jours, à Ottawa, de midi à 20 h
    Marche de clôture, 19 septembre, 18 h : départ du Musée canadien de l'histoire
  • 21 septembre 2025:
    Journée Internationale de la paix
    Lancement de la campagne du Coquelicot blanc 2025
  • 27 septembre : Journée internationale pour l'élimination totale des armes nucléaires
  • 30 septembre 2025 à 19h00: GAZA ÉCRIT GAZA, Hommage à Refaat Alareer
    Mise en lecture et en musique d'extraits du livre du même nom
  • PÉTITION À SIGNER : Octroi de l’assurance maladie aux ressortissants de Gaza titulaires d’un visa
    de résidence temporaire et résidant au Québec. Date limite pour signer : 2025-10-13
  • PÉTITION À SIGNER : Fermons le bureau de la honte (Bureau du Québec à Tel-Aviv)é Date limite pour signer : 2025-12-09
Nous connaître, nous appuyer, nous rejoindre dans l'action
Le Collectif Échec à la guerre est une coalition d’organismes de la société civile québécoise et de citoyen.ne.s désirant s'opposer activement à la guerre, dénoncer les faux prétextes humanitaires invoqués pour la justifier et mettre en lumière le militarisme grandissant de la politique étrangère canadienne.

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Montréal, QC H2S 1S8
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